dimanche 3 février 2008

Oslo sous la pluie







Le trajet en ferry - six heures - est une redoutable expérience; sur le pont il fait glacial; à l'intérieur, les consommations sont hors de prix... nous faisons la traversée avec le même coca et mangeons nos tartines en douce; Benja, qui ne perd jamais le nord, récupère les pièces qui traînent dans les jeux électroniques ou les distributeurs de friandises ! A l'arrivée à Kristiansand, modeste port entouré de maisons en bois peintes de couleurs vives, il pleut des cordes; nous nous trompons de chemin et aboutissons sans le savoir dans un camping tenu par une secte: démarchage, distribution de prospectus de propagande, spectacle naïf sur le thème de la fraternité humaine. Témoins de Jéhovah à la scandinave. Fuite en avant dès le lendemain matin. Autre camping en bord de mer et jeux entre deux averses. S'il n'y avait pas ces maisons en bois rouges et vertes, on se croirait en Bretagne.



A Oslo, la pluie devient continue ou presque. Heureusement il y a les musées, splendides. Le Fram, voilier des glaces; les élégants bateaux vikings; le Kon-Tiki et le Râ, les deux radeaux de Thor Heyerdhal, l'ethnologue qui traversa le Pacifique sur un radeau de bois de balsa (encore un livre qui a bercé mon enfance). Et surtout, le musée de plein air, ses antiques habitations reconstituées et ses magnifiques églises en bois. Le soir je paie des hamburgers dans un fast food, c'est une folie en soi, mais il pleut tellement que nous y restons le plus tard possible, avant de nous glisser dans nos sacs de couchage, sous nos tentes trop légères qui commencent à percer. Bientôt nous n'aurons plus de linge propre ni sec.

Aucun commentaire: