jeudi 14 février 2008

La Puszta




C'est-à-dire la grande plaine... Ah ! Karoly nous en avait bien parlé, de cette puszta immense, paradis des chevaux, où rien n'arrête l'oeil, si ce n'est la perche des puits à balancier... Autrefois, c'était le domaine des grands aristocrates aux noms célèbres, qui se pavanaient dans leurs magnifiques uniformes à la cour d'Autriche, et faisaient cultiver leurs terres par des paysans-serfs.
Le communisme a changé tout cela... les fermes collectives ont remplacé les grands domaines, mais le genre de vie n'a guère évolué. J'espère un meilleur niveau de vie pour le paysan, mais rien n'est moins sûr.
De grandes étendues de la Puszta ont été transformées en "parcs nationaux" dédiés au tourisme. Nous voici à Bugac, l'un de ces parcs.
Nous admirons les chevaux mais pour un spectacle (les cavaliers sont de vrais acrobates), il faut attendre la venue d'un groupe (à une heure qui ne me convient pas); on opte alors pour un parcours en charrette - car le parc est trop vaste pour être visité à pied.
La nature est très belle, mais nous n'en jouirons pas longtemps; une crise d'asthme particulièrement violente se déclenche pour Jérôme.
Jérôme est asthmatique depuis la petite enfance, et il gère son mal avec courage (et du Ventolin); jusqu'à ce moment on le croyait seulement allergique aux acariens et à la laine - mais voilà il est aussi allergique aux chevaux !! Et la poussière sablonneuse de la route n'arrange rien...Le conducteur ne comprend pas que je veuille rentrer à la base le plus rapidement possible, et cette promenade dont nous attendions tant de plaisir tourne au cauchemar.
Jérôme a survécu; mais cet épisode reste un très mauvais souvenir.

1 commentaire:

Jéjé a dit…

Une fois le tour en charrette terminé, j'ai pu prendre à la voiture mon ventolin qui d'ordinaire ne me quitte pas... Pour nous remettre de nos émotions, maman nous a offert une bonne goulasch, celle qui arrache la langue car là-bas poivron ou piment, ils ne connaissent pas la différence. Même les guêpes en raffolent : elles aiment quand ça pique !