Evidemment, en trois jours de marches forcées, nous avons vu tout ce qu'il faut voir: la mosquée bleue, Sainte Sophie, le palais de Topkapè et son musée, le palais de Dolmabace, une série impressionnante de mosquées secondaires, les yali (maisons anciennes en bois); nous avons arpenté le bazar en tous sens - c'est l'époque et la mode des vestes en cuir, réputées moins cher qu'en Belgique; malgré tout, une telle veste reste une folie pour mon portefeuille et je m'abstiens.
Je préfère nous offrir une petite croisière sur le Bosphore (en fait de paquebot c'est une méchante barque qui pue le mazout) - jusqu'au fort de Roumeli; et aussi une excursion inédite à l'intérieur des citernes souterraines (source de notre culture: un James Bond avec Sean Connery); et pour terminer une balade sur les anciennes murailles (en ruines), partie de la ville où ne vont pas les touristes, et pour cause, on est en plein dans la cité orientale, pauvre et secrète, loin des vendeurs de fausses montres, de parfums imités et de Lacoste de contrefaçon.
Mon regret: n'avoir pas mis le pied en Asie (le pont est interdit aux piétons); nos coups de coeur: le thé à la pomme (déjà cité), les figues fraîches, les aubergines grillées. Et surtout l'ambiance orientale; avec un bémol: où sont donc les belles odalisques ? les jeunes filles sont des paquets grisâtres enveloppées dans de longs impers et des tristes foulards.
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