dimanche 30 mars 2008

Ethnographie à notre porte




A ce stade de mon récit, une petite réflexion; c'est déjà la quatrième fois que je me rends en Roumanie (et pas la dernière), et mes lecteurs pourraient se faire la réflexion que comme voyage de découvertes, c'est un peu lassant, qu'en fait je ne visite presque rien, et que ça commence à ressembler à des vacances où l'on retrouve des amis...


Ce n'est vrai qu'en apparence.


La Roumanie est géographiquement située en Europe, mais sur le plan social elle en est à mille lieues, marquée à la fois par l'influence turque (longue occupation) et l'isolement du communisme.


Les enfants et moi nous découvrons une société avec des habitudes et des conventions tellement éloignées des nôtres; et cela aussi c'est le voyage, être confronté à une vision de la vie étrangère à ce que l'on a vécu et qu'on croyait immuable, ou pire encore, supérieur ! Et savoir s'y adapter avec humour et souplesse.


C'est en Roumanie que nous avons appris à manger des préparations inconnues et surtout à nous en contenter ! Celui qui râle parce qu'il n'a pas son steak frites et sa bière fraîche n'a pas compris le monde, car rien de tel pour pénétrer un pays que goûter sa cuisine...
C'est aussi là-bas que tous les petits détails de la vie quotidienne nous sont apparus étrangers, c'est-à-dire inconnus, ce que nous n'avions jamais éprouvé auparavant dans les autres pays européens.


La Roumanie nous a donc réservé de grandes surprises sur le plan personnel, à défaut de sites spectaculaires. Ce voyage-là en valait bien un autre.


Photos: le père de Sorin dans son jardin, dont il était très fier, et qui pour nous, habitués aux potagers rectilignes, ressemblait à une brousse; et la bouteille d'eau sur la table, ne vous y trompez pas, elle contient de la tuica maison, et j'étais priée d'en boire ma ration avant le breakfast...

Aucun commentaire: