Finalement nous trouvons du carburant, dans une localité un peu plus importante; il y a bien un restaurant, idéalement situé au bord du Danube, mais le garçon, pourtant présent, ne viendra jamais nous servir. Pénurie de denrées ? Mystère pour toujours...
On se console en admirant les Portes de Fer, défilé stratégique sur le Danube depuis l'antiquité; ruines ottomanes, méandres qui font ressembler le fleuve à un fjord.
J'ai décidé de dormir à Belgrade, la capitale que nous avons maintes fois traversée mais jamais visitée. J'ai un guide du routard qui renseigne des hôtels bon marché; je choisis l'un d'entre eux, qui se révèle un immonde bouge que je fuis illico. Une seule solution: un des palaces du centre.
Un vrai cinéma à la réception: le préposé refuse de nous donner deux chambres parce que Marie n'a pas de passeport personnel (selon la loi de l'époque, elle figure sur le mien); pour lui c'est simple, un passeport, un lit. Moi j'en ai marre du communisme et j'ai faim. Je pique une de mes rares colères et ... j'obtiens les chambres; l'hôtel est désert et nous sommes logés à des étages différents ! Bien entendu, quelques petits insectes habitent les lieux, mais je ferme les yeux.
Objectif restaurant car nous mourons de faim. Une grande salle absolument vide et le cuisinier nous gâte: cevacici pour Marie, foie pour Jérôme, et moi...j'ai oublié, mais c'est le seul moment positif de la journée. Vive les palaces yougoslaves.
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