mercredi 5 mars 2008

Aventures bulgares (3)


En route pour Sofia !

Même manège, au moment où je quitte l'autoroute pour la direction de la ville. Maintenant j'ai compris: pour les policiers obtus, pas question de faire autre chose que du transit; mais moi je me sens en règle avec mon visa.

Tour de ville dans Sofia; à part la cathédrale (fermée), circulez, y a rien à voir; une ville morne et triste.

Je cherche un camping hors de la ville; mon guide (qui date de l'avant-communisme) renseigne une petite localité (dont j'ai oublié le nom) au pied du mont Vitosha, avec un camping paradisiaque; après des recherches difficiles, je trouve. Le camping est désert, l'herbe non tondue, les installations sanitaires hors d'usage, ni magasin ni restaurant, mais la préposée à l'inscription est une charmante jeune fille, parfaite anglophone, grande spécialiste de la langue de bois; nous confirme que notre passeport est en règle, que son camping est le meilleur de la Bulgarie (!!) et que nous allons trouver tout, mais alors tout au petit centre touristique voisin.

Le principal attrait de cette minuscule localité est une piscine en plein air, à l'eau sale, autour de laquelle la foule se presse. On fait la file pour sauter. Deux cafés restaurants, où l'on fait également la file. Des kiosques-boutiques où l'on vend ... de la laine à tricoter (ce n'est pas encore ici que je vais dépenser mes lev); une caravane, où sont exposées des canettes de bière, et, miracle, pas de file ! Nous commandons deux bières fraîches et on nous apprend que les canettes vides sont une décoration recherchée, et que l'on peut avoir un verre de limonade poisseuse (voilà pourquoi il n'y a pas de file); par contre, si on veut de la bière, faut faire la file à côté; nous avons tellement soif que nous nous mettons dans cette file, qui ne comprend que des hommes ! Arrivées au but, nous apprenons qu'il faut acheter le casier entier.... (nous l'avons partagé avec nos voisins de file).

Décourageant, toutes ces files, toute cette saleté; nous retournons au camping - et nous voyons les trains bondés qui repartent vers Sofia, des gamins accrochés aux portières. Nous soupons avec des noisettes achetées au bazar d'Istamboul. A la nuit tombante, des Italiens montent leur tente juste à côté de la nôtre, alors que la prairie est vide, et font la bringue toute la nuit.

Vive la Bulgarie.

PS. J'ai renoncé à Rila.


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