Thessalonique n'est pas une ville très emballante, alors nous passons rapidement. Il est temps de rouler vers la Turquie. Une dernière pensée nostalgique pour mon projet de faire le tour de la presqu'île du mont Athos en bateau, ma vie est pleine de projets rocambolesques qui tombent à l'eau.
Je croyais passer la frontière et atteindre le lieu d'embarquement du ferry pour Cannakale en un jour ! C'est compter sans le mauvais état des routes et la lenteur du trafic; le soir nous surprend à Alexandroupoli, dernière possibilité de camper en Grèce avant la frontière. Stop obligatoire.
Etonnant, on fait la file à l'inscription; motif: le gérant du camp vient d'informatiser la gestion des emplacements, alors, faut attendre (ironie dans la file)... A cette époque l'info est balbutiante et on n'imagine pas l'ampleur future du phénomène.
Le camp est immense et notre emplacement quasiment sur la plage...Vite le maillot et un dernier bain ! Déception, l'eau n'a aucune profondeur même en s'éloignant beaucoup du bord; nous ne saurons jamais si c'est la norme ou un effet marée basse.
Le lendemain à l'aube, passage de la frontière. Un militaire en armes se tient juste derrière un panneau "Welcome"; je n'ai pas osé prendre une photo !
Il faut longtemps encore avant d'atteindre la mer de Marmara. J'ai fait mes calculs: j'ai (comme d'habitude) sous-estimé les distances: je dois renoncer à passer les Dardanelles, sinon je n'aurai pas assez de temps pour visiter Istamboul et la Bulgarie; j'ai une date fixe pour rentrer en Belgique et je ne peux déborder. Adieu Troie et mon rêve !
Photo: mon rêve est de l'autre côté de la mer.
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