lundi 10 mars 2008

Die Mauer muss weg !
















Lorsqu'au JT du 9 novembre 89, nous pouvons voir, comme le monde entier ahuri, le mur de Berlin s'ouvrir et les jeunes escalader ce sinistre symbole de la guerre froide, je décide immédiatement, dans l'enthousiasme, que nous ne pouvons manquer ce jour historique. Le vendredi suivant, je prends Jérôme et Marie à la sortie des classes et nous partons pour Berlin...





L'ambiance est extraordinaire, dès la frontière entre la DDR et la RFA (bien oubliés maintenant, ces sigles); des files de Trabant où s'entassent des familles passent à l'ouest, accueillies par la presse et les ONG de l'époque; à Berlin, les Allemands de l'est reçoivent une boisson chaude dans des tentes près du Check Point Charlie; tous errent (on les reconnaît à l'habillement) dans les grandes artères de l'ouest, éblouis par l'abondance - certains reviennent avec des cabas remplis d'oranges ! Des oranges ! Qui, à l'ouest, peut manquer d'oranges ?





Près de la porte de Brandebourg, haut lieu symbolique, la foule se presse, scandant "Die Mauer muss weg", et l'on entend partout le bruit des marteaux qui tentent d'arracher un morceau du mur... La police, débonnaire, laisse faire; Jérôme, armé de son burin et de son petit marteau, n'obtient que des débris - mais bien authentiques, ces vestiges sont toujours exposés dans mon living. Trois jours enthousiasmants, dans une ville en délire. Le lundi nous sommes tous les trois en classe et c'est à peine si on nous croit. Pourtant c'est bien vrai, Ich war dabei !

1 commentaire:

Jéjé a dit…

Et devant cette porte de Brandebourg, c'était la fête : un type à côté de moi m'a tendu une bouteille cachée dans un sac en papier. Il voulait partager avec moi son bonheur. Je m'attendais à de la bière, et j'ai bu goulument quelques gorgées. Ce n'était pas de la bière, mais un alcool très fort ! J'étais sans voix pour lui dire merci, mais mes yeux pétillants l'ont sans doute suffisamment exprimé...