Emmanuèle, son ami Philippe et moi, nous projetons d'aller fêter le nouvel an à Sibiu... Comme leur travail leur laisse peu de loisirs, la voiture est abandonnée au profit de l'avion !
Pour moi c'est une première et je suis très excitée; mais il est dit que je suis née sous le signe de la malchance...
En effet, la compagnie Tarom (les billets les moins chers du marché) se met en grève, pour je ne sais plus quelle obscure raison, juste le jour de notre départ. Longue attente à Zaventem, et puis on nous embarque (nous sommes les seuls passagers à Bruxelles) avec des Roumains en transit de Paris, dans un petit avion vétuste de fabrication russe. Bousculade au moment d'embarquer, car les places ne sont pas numérotées: à ce jeu, trop polis, nous sommes perdants; séparée des enfants, je passe le trajet en compagnie d'une petite vieille qui trimballe une pléthore de sacs en plastique bourrés de provisions (en ce temps-là, pas de contrôles stricts !)
Très mauvais souvenir: j'ai le mal de l'air dès la première minute en altitude; l'hôtesse ne parle que roumain; le repas me soulève le coeur (de la charcuterie qui empeste l'ail !) et la petite vieille, qui se porte comme un charme, engloutit le tout (le mien et le sien) et bourre les restes dans un de ses sacs. De leur côté les enfants ne valent pas mieux que moi, Manu vomit, et Philippe subit de la part de son voisin des considérations sur les prouesses techniques du vieil Antonov: tout sauf rassurant. Au moment de l'atterrissage les passagers applaudissent longuement, ce qui nous fait mesurer que le danger était peut-être réel... Soulagement, pour l'estomac et le coeur !
Le retour sera également épique, mais chaque récit en son temps.
Photo: attente à Zaventem; on sourit, dans l'ignorance de l'avenir...
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