J'ai tant aimé Prague que j'y retourne en juillet, seule, et en train couchette. Une aventure en soi: au moment où je parviens enfin à m'endormir, le train s'arrête à la frontière tchèque et les douaniers font irruption dans les compartiments, réveillant les demoiselles en petite tenue...
Pour la première fois donc, je voyage entièrement seule. J'ai lu tous les grands écrivains tchèques, Milan Kundera, Bohumil Hrabal, Ludwig Vaculik, et bien sûr Vaclav Havel; partout dans la ville, je retrouve les décors de mes lectures. Je découvre aussi la Lorette et le couvent de Strahov, merveilles baroques sur les hauteurs de la ville; je fréquente les cafés art nouveau; j'assiste à plusieurs spectacles d'ombres et - souvenir exceptionnel - j'écoute un concert dans la cathédrale St Guy: le requiem de Mozart. La ville n'est pas encore occidentalisée; on y voit encore de petits commerces démodés, comme une modiste, à laquelle j'achète un chapeau que je possède toujours. Je me fais même une amie, une dame de mon âge, originaire du nord du pays, qui voit sa capitale pour la première fois. Echange d'adresses et promesses de se revoir. Mais ça ne se fera jamais.
Le retour est épique. En ce temps-là on ne pouvait réserver le billet retour à partir de la Belgique; une bousculade incroyable aux guichets... in extremis (on ferme dès midi, même s'il reste une centaine de personnes à servir), je reçois mon billet de train; et le soir, il s'avère que le wagon est vide, sauf mon compartiment, que je dois partager avec ... un jeune homme ! Heureusement charmant (et anglophone).
Pour la première fois donc, je voyage entièrement seule. J'ai lu tous les grands écrivains tchèques, Milan Kundera, Bohumil Hrabal, Ludwig Vaculik, et bien sûr Vaclav Havel; partout dans la ville, je retrouve les décors de mes lectures. Je découvre aussi la Lorette et le couvent de Strahov, merveilles baroques sur les hauteurs de la ville; je fréquente les cafés art nouveau; j'assiste à plusieurs spectacles d'ombres et - souvenir exceptionnel - j'écoute un concert dans la cathédrale St Guy: le requiem de Mozart. La ville n'est pas encore occidentalisée; on y voit encore de petits commerces démodés, comme une modiste, à laquelle j'achète un chapeau que je possède toujours. Je me fais même une amie, une dame de mon âge, originaire du nord du pays, qui voit sa capitale pour la première fois. Echange d'adresses et promesses de se revoir. Mais ça ne se fera jamais.
Le retour est épique. En ce temps-là on ne pouvait réserver le billet retour à partir de la Belgique; une bousculade incroyable aux guichets... in extremis (on ferme dès midi, même s'il reste une centaine de personnes à servir), je reçois mon billet de train; et le soir, il s'avère que le wagon est vide, sauf mon compartiment, que je dois partager avec ... un jeune homme ! Heureusement charmant (et anglophone).
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