Déesse terre, honorée dans tous les pays andins, déjà bien avant les Incas; les Espagnols catholiques ont tenté de lui substituer la Vierge Marie, mais le culte de la déesse terre a survécu; on n'entreprend rien sans lui faire des offrandes : autrefois des lamas, et maintenant un foetus de lama séché sous les fondations d'une nouvelle maison.
Dans le beau couvent transformé en hôtel que nous occupons à Urubamba, notre guide nous explique tout cela à l'occasion d'un repas "traditionnel"; viandes et légumes sont enterrés selon un rituel précis dans la "pachamama", cuits à l'étouffée, arrosés de chicha (alcool de maïs) et consommés ensuite... J'avoue que ce jour-là fut mon jour végétarien, car les poulets n'étaient pas suffisamment cuits, et les cochons d'Inde... Question de culture, je ne peux pas avaler ces petites bêtes présentées entières, les pattes en l'air; mais nous en reparlerons !
Quant aux lamas, j'ai appris récemment qu'il y avait un élevage à Sombreffe - oui, oui, à côté du Delhaize - destiné à approvisionner en viande des restaurants de Bruxelles, ce que m'a raconté sans rire mon voisin d'en face, qui s'affiche écolo. Je suppose que Jérôme va réagir.
2 commentaires:
Jérôme réagit : si il y a des gens qui veulent manger du lama à Bruxelles, c'est une excellente idée qu'il vienne de Sombreffe plutôt que de CuSSSco. Mangeons local pour réduire nos émissions de CO2. Exotique si on veut, mais local. Bientôt, c'est Paradisio qui nous servira de garde-manger ;-) Finalement, quoi de plus normal qu'un lama au pays du capitaine Haddock ?
D'accord pour l'économie de CO2; mais ce qui m'énerve c'est ce snobisme dans nos assiettes, bientôt on se fournira au zoo. On ferait pas mieux de soutenir nos fermiers en colère, de bouffer nos boeufs, nos poulets et nos lapins ? C'est quoi, cette civilisation de blasés ? Bientôt on ira au Pérou avec nos enfants qui diront, en voyant les lamas, tiens, c'est comme à Sombreffe...
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