mardi 11 août 2009

Célébrités







Ils sont tous de Boukhara ou des environs, et témoignent du développement de la culture arabe au Moyen Age: Avicenne, le célèbre médecin, Ulugh Beg, petit-fils de Tamerlan, savant dont on a gardé un extraordinaire observatoire (photo) et mon favori : Nasr Eddin; personnage mythique vénéré de Turquie à la Mongolie, il possède sa statue à deux pas du Liab-i-kaouz. Moraliste, bouffon, ermite, il se promène sur son âne et raconte des histoires irrévérencieuses pleines de bons sens. Du recueil de ces historiettes récemment paru, j'ai fait mon livre de chevet...


"On aimait bien embarrasser Nasr Eddin avec des questions oiseuses, ou carrément impossibles à trancher. Un jour, on lui demande:
- Nasr Eddin, toi qui es versé dans les sciences et les mystères, dis-nous quel est le plus utile, du soleil ou de la lune.
- La lune, sans aucun doute. Elle éclaire quand il fait nuit, alors que ce stupide soleil luit quand il fait jour."

Ou celle-ci, que je résume: NasrEddin trouve une poule morte et l'emporte. Le kateb l'apostrophe:
"- Cinquième sourate, troisième verset ! Cette bête morte est impure puisqu'elle n'a pas été tuée de main d'homme.
- Alors, d'après toi, répond Nasr Eddin en poussant sa porte, le fait qu'Allah lui-même se soit donné la peine de la tuer pour moi ne suffit pas à la purifier ? "


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