lundi 17 janvier 2011

Se perdre à Damas...







Je vous entends tous pousser les hauts cris: quelle imprudence ! Et pourtant, je vous assure, pas une minute je ne me suis sentie insécurisée; d'ailleurs, le seul danger, à Damas, consiste à traverser la rue sans se faire écrabouiller par les chauffards. Il faut rester sur les trottoirs (défoncés) et emprunter les passerelles pour piétons au-dessus des grandes avenues.



Récit: à peine installée à l'hôtel, vers 17heures, je décide de me rendre à pied au fameux souk couvert d'Hamidieh. Environ 1/2 heure de marche. Partout des portraits géants du président. Femmes en foulard. Petits commerces de rue. Quelques vestiges coloniaux. Cinémas proposant des films de série B - guerre, aventures, avec héroïnes largement décolletées - uniquement fréquentés par des hommes. Personne ne fait attention à moi, aucun harcèlement; vraiment, c'est une promenade très agréable.



La galerie grouille de monde; boutiques de vêtements, de chaussures; vendeurs d'eau, de limonade; artisanat de qualité; babioles pour touristes... ambiance orientale garantie, et surtout tranquillité... Bien sûr le marchandage est de rigueur, mais les prix restent corrects; résultat, je me retrouve rapidement avec une robe de princesse pour Adèle, deux boîtes laquées et...un chameau.



Lorsque je sors de la galerie, il fait noir. Malgré mon plan, je ne retrouve pas mes points de repère, car à Damas, quand il fait noir, il fait noir. Après avoir erré un peu au hasard, je demande mon chemin, mais les gens ne parlent pas anglais et je prononce probablement très mal "Cham Palace". Finalement j'entre dans un hôtel inconnu et je m'informe à la réception. Et tout est bien qui finit bien: en fait j'avais tourné en rond autour de mon palace, la nuit, toutes les rues se ressemblent.

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