J'ai choisi ce 5 étoiles (vieillissantes) parce que situé en plein centre de Damas, et aussi parce que mes lectures me le présentaient comme the place to be, le lieu où se pressait la bonne société - à une époque plus libérale (source: le très beau livre de Lieve Joris, Les portes de Damas).
Le hall d'entrée fait encore impression dans le style oriental, mais les chambres sont quelconques, quoique confortables. Le restaurant se veut international: houmous et couscous, mais aussi pizza, pâtes et...frites. On sert du vin et de l'alcool, mais les couples qui viennent dîner le soir (le restaurant est public) s'en tiennent au coca ou au fanta. Les dames sont mal fagotées, jupes longues sans élégance, et foulard. Les messieurs, moustache et costume noir, sérieux et sinistres.
Le plus intéressant est le bar; il est fréquenté par des hommes en keffieh rouge (de riches bédouins ?), qui ne boivent ostensiblement que des limonades mais s'amusent sans retenue avec des prostituées russes d'une effarante vulgarité. Talons hauts, mini-jupes, tops outrageusement décolletés, maquillage outrancier, l'antithèse exacte des dames et demoiselles locales - et si je sais qu'elles sont russes, c'est parce qu'elles parlaient cette langue entre elles.
Voilà donc mon premier contact avec la société syrienne, il y en aura d'autres.
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