mercredi 12 janvier 2011

La medina







Je m'y rends à pied, le nez au vent, admirant les jolies façades coloniales de l'avenue Bourguiba. Mission presqu'impossible ! Je me fais accoster régulièrement: on veut m'attirer dans un magasin, on me propose un tapis, des bijoux, on veut me servir de guide, m'indiquer un restaurant; c'est particulièrement agaçant; au début, je refuse poliment, mais finalement j'en deviendrais presque grossière. Il semble que les hommes ont trois occupations principales dans cette ville: policier (ils sont très nombreux), commerçant-démarcheur, ou glander aux terrasses de café, où il n'y a pratiquement pas de femmes, et toujours accompagnées.



Dans la medina, c'est encore pire; je suis sollicitée à chaque pas. Et si je m'attarde devant un objet quelconque, commence alors un de ces marchandages interminables qui sont la spécialité du Mahgreb, et dont j'ai horreur. Deux ou trois fois, j'ai demandé le prix de quelques pseudo bijoux berbères, et l'on m'a donné un prix tellement exorbitant que même divisé par trois (ce qui est la base de toute transaction), il était ridiculement trop élevé et ne méritait qu'un haussement d'épaule. Près de la grande mosquée et des medersas, les faux guides attendent en groupe compact: après t'avoir emmené là où c'est pourtant entrée libre, ils te poussent vers leur magasin, où tu subis un boniment bien réglé.



En fait j'ai connu de telles pratiques en Egypte, mais en groupe, c'est plus dilué; seul(e), tu es une proie privilégiée.



Tout ce cirque gâche le plaisir de flâner dans la medina, qui est pourtant charmante. Et question achats... eh bien je n'en ai fait aucun !!!!

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