lundi 28 janvier 2008

A la recherche de l'Aréthuse







Durant mon enfance, j'étais fanatique d'une série pour la jeunesse "cinq jeunes filles", qui parcouraient la Méditerranée sur un voilier nommé l'Aréthuse, hommage à cette nymphe de la mer. Merci à Georges G.Toudouze, l'auteur de cette série, marin, historien, archéologue, qui, au travers des aventures très documentées de ces cinq filles intrépides, a éveillé mon goût pour l'antiquité.



L'Aréthuse avait comme base Corfou et Ithaque: tout naturellement Corfou devint notre étape suivante.



J'avais réservé pour une semaine, depuis la Belgique, une villa en bord de mer à Corfou. Les enfants se réjouissaient et moi je rêvais d'une salle de bains.



Le passage de la frontière grecque fut une épreuve inattendue: les douaniers exigèrent de fouiller les malles sur le toit de la Peugeot ! La Grèce était dans l'Union européenne depuis deux ans mais le pays n'était guère moderne, surtout dans cette région; l'asphalte disparaissait dès l'entrée des localités et les voitures dégageaient des nuages de poussière. Nous prîmes le bateau pour Corfou à Igoumenitza pour atteindre le port de la ville de Corfou fin de l'après-midi. Pas de chance, l'agence de location où nous devions recevoir les clés de notre villa était fermée.



Heureusement je possédais l'adresse de la villa; une heure de route défoncée le long de la côte, pour découvrir que les précédents locataires étaient toujours là... Il y avait confusion, vérifiable sur les documents: en Belgique j'avais loué d'un vendredi à un vendredi, et eux, des Italiens, avaient loué d'un samedi à un samedi...Ils eurent pitié des enfants et s'en allèrent mais nous héritâmes d'une villa en désordre et pas nettoyée. Ce sera ma toute dernière expérience de location.



De la terrasse on voyait la mer, mais elle était loin! Tous les jours, expédition pédestre avec tous les jouets et pénible remontée au retour. Ce fut quand même une belle semaine pour les enfants, et pour moi du repos. C'est là que Jérôme découvrit son horreur des feuilles de vigne farcies. IL n'y avait toujours pas de viande dans les magasins mais les petits restos avec brochettes et moussaka étaient nombreux et bon marché.



Nous avons parcouru l'île en tous sens - les routes étaient un festival de nids de poule - et visité l'Achilleon, le palais de la belle impératrice Sissi, qui affectionnait cet endroit. Soleil, amabilité des gens, sanitaires modernes dans notre villa, nous étions réconciliés avec le monde.

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