Rio : le Christ du Corcovado

Autre symbole: ce fameux Christ de 38 m qui domine la ville; on l'atteint par funiculaire, et puis 225 marches; c'est dire qu'on est méritant d'y arriver. Très très touristique, pire que la Tour Eiffel. Mais bon... incontournable !

Rio : le pain de sucre

Symbole de la ville, un paysage que tout le monde connaît... Un rocher de 395 m de hauteur, au bord de la baie, accessible par deux téléphériques; en haut tout pour le touriste: restaurant, terrasse, boutique, théâtre et même discothèque... Photos: oui oui c'est moi dns le jardin du pain de sucre, même si on ne le voit pas !

L'itinéraire

Difficile de vous donner une carte du Brésil à la fois complète et lisible... C'est que c'est grand, le Brésil ! Et finalement j'en verrai peu de chose : Rio de Janeiro, les chutes d'Iguaçu (rio Parana, frontière avec l'Argentine et le Paraguay), la région des Minas Gerais, riche de souvenirs coloniaux, et Salvador de Bahia. Comment faire plus en 3 petites semaines ? On a survolé Brasilia (j'aurais tant aimé visiter) et bien sûr, pas question le moins du monde d'Amazonie.

Le groupe

Donc nous sommes en février 2005, Brésil; comme vous voyez, le groupe ne passe pas inaperçu. J'y ai deux amis charmants, Robert et Mariette. A part eux, je retrouve quelques anciens du voyage en Afrique du Sud ou d'Ouzbekistan (pas les plus intéressants), car la clientèle de Préférence tourne généralement autour des mêmes personnes. Franchement, j'en ai un peu mon compte. J'ai aussi deux chevaliers servants, celui de droite se prénomme Georges, et celui de gauche... sorry, mais j'ai oublié. Ils courent pour obtenir la place près de moi dans le car, je laisse faire avec un sourire, puisqu'ils m'abandonnent la fenêtre... Vraiment, cette ambiance de groupe commence à me courir sur le haricot, et ces hommes qui ne sont pas capables de voyager seuls aussi. Vous l'avez compris, le Brésil 2005 sera mon dernier voyage en groupe. D'autant plus que le programme ne me laisse pas de souvenirs impérissables. Un tournant dans mon évolution personnelle.

En route vers le Brésil !

Trois mois plus tard, mon dernier voyage avec Préférence: c'est la dernière fois que je me laisse prendre. Pourquoi le Brésil ? Parce que les chutes d'Iguazu sont au programme, que Rio fait partie de mon imaginaire, et surtout - étonnant de ma part - que c'est en février, et qu'il est prévu d'assister au carnaval (on verra ma déception plus loin); mes amis Robert et Mariette participent, c'est ce qui me décide in fine.

Deux journalistes du Soir accompagnent: l'un est un administratif, et l'autre une toute jeune femme qui reprend la rédaction du supplément du we, Victoire; les lecteurs du Soir savent combien ce supplément est branché bling bling et sans intérêt. Bien entendu ces deux-là sont amants de fraîche date, et une fois de plus, le voyage est pour eux un voyage de noces gratuit. Un peu marre du Soir et de ses voyages attrape-nigauds.

Me voilà à la gare de Charleroi (amenée par la dévouée Françoise); ai changé de coiffure et de look, et ce n'est pas la dernière fois...

Tout a une fin

Et cette fin a lieu au luxueux hôtel Las dunas resort, où l'on trouve tout ce qu'un Occidental avec un peu d'argent souhaite (piscine, spa, jardin, sand surfing, boutique, restaurant etc); on peut séjourner à cet endroit sans se rendre compte que le Pérou et ses problèmes existent.

Je ne vais pas cracher dans la soupe, ce fut agréable, mais pas trop longtemps ! Nous eûmes un dîner d'adieu, suivi d'un spectacle de music hall assez affligeant (observez le regard dubitatif de Françoise et Nicole). Mais l'amitié et le pisco sour étaient au rendez-vous. Ce fut un beau voyage, et j'ai toujours dans la tête de retourner au Pérou - dans le nord, et dans la partie Amazone, et pourquoi pas, en Bolivie.

Bises à mes copines ! On se referait bien un petit cocktail !

Huacachina

Une charmante bourgade autour d'un petit lac au pied des dunes de sable, la principale attraction de l'endroit, avec les lignes de Nazca. On y pratique du sand surfing. Très peu pour moi mais il y a des amateurs... J'avoue que cet endroit m'a un peu ennuyée, même si c'est joli. Pas mon style d'aller si loin pour m'isoler du monde réel pour faire du sport.

El condor pasa

Voici donc le condor des Andes, oiseau roi pour les Incas; c'est un animal impressionnant, possédant une des plus grandes envergures du monde. Notre agence Préférence nous a réservé une démonstration - à défaut de nous permettre d'en observer en liberté (pas facile de toute façon)

Quant à la scie musicale du même nom, rares sont ceux qui n'en ont pas rapporté un exemplaire ! (moi par ex)

Les lignes de Nazca

Ah! Quel souvenir !! J'avais opté (avec notamment Françoise) pour un survol en avion - seul moyen, évidemment de bien les voir. C'était évidemment compter sans le sens de l'acrobatie de notre pilote, qui tournait sans arrêt autour de chaque dessin, que l'on puisse photographier à partir de toutes les places dans l'avion. Le résultat a été presque immédiat: un épouvantable mal de l'air m'a obligée à fixer l'horizon pour rester en vie, si bien que mes photos sont parfaitement nulles.

Je ne vous fais pas un cours sur la signification de ces lignes: c'est un des plus grands mystères archéologiques et les théories sont nombreuses et aucune satisfaisante. C'est en tout cas grandiose - ne fut-ce que la vue sur le désert et les montagnes, et tout à fait fascinant.

Iles Ballestas

Une belle excursion en bateau qui longe d'abord la côte et permet d'apercevoir le candelabra, dessin gigantesque, dont on ignore l'origine et la signification... Le bateau navigue pendant une heure autour des îles, qui sont le refuge de milliers d'oiseaux (attention au guano), de manchots et d'otaries; tous ces animaux font un bruit pas possible...

Deuxième barrage routier

Sur la route vers Paracas, après l'hacienda, deuxième barrage, plus costaud que le premier; aucun véhicule ne passe, même ceux des touristes; longues tractations et on laisse finalement passer notre car (contre argent ? je ne le saurai jamais); nous traversons des bourgades d'une pauvreté à pleurer et nous parvenons enfin à destination: le luxueux hôtel Paracas, entouré de murs surmontés de barbelés, défendu comme une forteresse; à l'intérieur, luxe, propreté, abondance; dehors, misère, crasse et privations. Une fois de plus je suis honteuse, mais c'est cela le capitalisme: ma richesse est basée sur leur pauvreté.

Hacienda San Jose

Toujours aux mains d'une grande famille, dont l'un des représentants s'est fait tuer autrefois par des esclaves révoltés... Un décor de film, une maison magnifique - que l'on peut visiter - une église coloniale de toute beauté, une immense plantation toujours cultivée par des journaliers mal payés; comme la vie est dure, même pour les propriétaires d'haciendas, on se consacre au tourisme; excellent restaurant, et spectacle de danse au son des musiques afro-péruviennes. La plus typique (et dangereuse): le danseur, tournoyant avec une bougie allumée, tente de mettre le feu à la jupe de sa partenaire...

Premier barrage routier

La panéméricaine longe l'Océan Pacifique, mais le paysage n'a rien d'idyllique: désert d'un côté, bidonvilles de l'autre. La vie ici est dure. Pourtant la région de Chincha (environ 200 km de Lima) est comme une oasis dans cette terre aride, région de cultures (canne à sucre, coton, vignes, et maintenant légumes - asperges - et fruits) et de grandes haciendas employant une nombreuse main d'oeuvre noire; oui il y des Noirs descendants d'esclaves au Pérou, et même métissés d'Indiens, ils ont gardé leurs traditions. Notre but du jour est une de ces anciennes haciendas, mais la route est barrée par des manifestants réclamant une meilleure justice sociale, et notre car est forcé de faire un grand détour parmi les champs...

Pachacamac

Ce nom à consonance Tintin est celui d'un site archéologique proche de Lima, à deux pas de la route panaméricaine et de la mer; c'est un vaste ensemble de ruines s'étendant presque à perte de vue dans un lieu désertique; j'ai adoré ! Visite guidée tambour battant; j'aurais préféré une longue errance sur les pistes qui jalonnent l'endroit, et une rêverie face à la mer, assise sur un vieux mur inca... Au musée, une stèle en bois qui a inspiré Hergé.

La coca

Un sujet intéressant, non ? Les Indiens mâchent presque tous des feuilles de coca, pour l'effet stimulant qui permet d'oublier un temps la faim et la fatigue; on en vend au poids à partir de grands sacs de jute dans toutes les épiceries de village... La culture de la coca fait vivre beaucoup de paysans - culture qui fait partie de leur culture ! Quant à la cocaïne, obtenue chimiquement à partir des feuilles de coca, tout le monde s'en lave les mains.

Dans tous les hôtels on propose aux touristes une tisane à base de coca censée soulager les effets du mal d'altitude (j'en ai bu, je reste sceptique); souvenez-vous des bonbons à la coca que j'ai rapportés: difficile de trouver goût plus infect !

Quant au coca cola, créé en 1887 à base de feuilles de coca et noix de kola, il ne contient plus de coca depuis 1929... C'est désormais la caféine qui lui donne son effet stimulant.

La Panaméricaine

Les gens qui séjournent à Arequipa font généralement un détour par le Canyon de la Colca, où l'on peut observer les condors et pratiquer des sports extrêmes; l'alpinisme et le rafting n'étant pas le genre des clients de Préférence - ni le mien non plus d'ailleurs - on a fait l'impasse sur la Colca et on est retourné (en avion) à Lima. Les condors, on y viendra, mais plus tard.

De Lima, on a pris la route panaméricaine, celle qui parcourt l'Amérique du nord au sud... (j'en ai fait un autre bout au Guatemala).

En sortant de Lima, on passe des belles maisons coloniales aux constructions misérables, puis aux bidonvilles, à flanc de colline, dans le sable; no comment...

Le lama se fâche-t-il comme dans Tintin ?

Oui, sauf si on a le tour avec lui, comme Françoise, qui, j'espère, me pardonnera de publier une de ses photos...

Robert, par contre, en a fait les frais, mais ça s'est passé trop vite pour qu'on puisse photographier !

Santa Catalina

Un couvent créé en 1580 pour abriter des demoisellse de bonne famille; ces dernières s'installaient dans un petit appartement, avec servantes et esclaves, et menaient la grande vie. En 1871, le papa ede l'époque envoya une religieuse austère qui mit de l'ordre dans tout ce b... et la vie des religieuses devint exemplaire jusqu'en... 1970 ! Depuis lors, le couvent est ouvert au public, même si une trentaine de recluses vit toujours dans un des bâtiments.

Santa Catalina est une ville dans la ville, avec ses ruelles fleuries, ses patios azur, ses multiples cours et escaliers, ses logements de poupée, un véritable enchantement; on s'y promène, on s'y perd presque; un tombeau pour les cadettes de famille, mais quel tombeau !