jeudi 30 juillet 2009

The golden journey to Samarkand

Une fois n'est pas coutume, je vous mets de la poésie - et quelle poésie ! Désolée pour ceux qui ne lisent pas l'anglais...
Les derniers vers sont célèbres, quelle meilleure introduction au voyage à Samarcande ??



THE GOLDEN JOURNEY TO SAMARKAND

We are the Pilgrims, master; we shall go
Always a little further: it may be
Beyond that last blue mountain barred with snow,
Across that angry or that glimmering sea,

White on a throne or guarded in a cave
There lives a prophet who can understand
Why men were born: but surely we are brave,
Who take the Golden Road to Samarkand.

Sweet to ride forth at evening from the wells
When shadows pass gigantic on the sand,
And softly through the silence beat the bells
Along the Golden Road to Samarkand.

We travel not for trafficking alone;
By hotter winds our fiery hearts are fanned:
For lust of knowing what should not be known
We make the Golden Journey to Samarkand.

James Elroy Flecker, 1913

Danses orientales







Nous logeons à l'hôtel Sheraton (faut dire à la décharge de Préférence que les hôtels sont rarement mal choisis), et le repas du soir (en terrasse) est agrémenté d'un spectacle de danse imprévu, parce qu'organisé sur place par Gulya, qui a rameuté ses copines.



Les danses ouzbèques sont un véritable enchantement (on comprend les émirs sur leur tapchan de luxe, passant leur temps à reluquer ces demoiselles): une grâce incomparable. Les costumes sont chatoyants et superbes. En prime, ces dames nous miment une cérémonie de mariage...

Tachkent











La capitale est une ville communiste type, avec de grandes allées, une place principale immense, des monuments grandiloquents et des bâtiments officiels à l'architecture lourde et ennuyeuse. Le seul bon point à attribuer aux communistes est le métro: pas aussi beau que celui de Moscou, mais pas mal non plus (photos interdites, sauf à l'extérieur, ce qui ne sert pas à grand chose...).


L'avenue appelée Broadway est le poumon ludique de la ville, lieu très animé par des distractions de toutes sortes: restaurants, karaokes, terrasses, brocante, peintres du dimanche, babioles pour touristes... On y reconnaît facilement l'origine des femmes: les Russophones en débardeur, minijupes ou jeans moulants, et les ouzbeks en robe traditionnelle bariolée et foulard...


Le quartier du "Vieux Tachkent" donne une idée de ce que fut la ville avant le tremblement de terre dévastateur de 1966 : un ramassis de ruelles en cul de sac et de maisons aveugles en pisé; les chèvres y broutent en liberté et la vie y coule, inchangée - ou presque - depuis Tamerlan. La medersa Barak Khan ( 16ème siècle), toujours debout, est le siège du grand mufti d'Asie Centrale; la grande mosquée du vendredi conserve le plus vieux coran du monde; le mausolée de Kaffal Chachi (un saint docteur de l'Islam, 10ème siècle); en fait c'est le trio des lieux de culte musulmans: mosquée, medersa, tombeau de saint.


Deux musées passionnantss à Tachkent: le musée d'histoire et celui des arts décoratifs, ce dernier installé dans un ancien palais russe, à l'architecture vraiment intéressante. Ces musées valent comme introduction mais aussi comme conclusion... Tachkent peut se visiter en début ou en fin de voyage.


Photos d'ambiance dans la vieille ville; remarquez les tapchan, ces lits en bois où l'on passe la journée, assis en tailleur ou à moitié couché, à boire du thé et à discuter. Medersa Koukeldach, 16ème siècle








mardi 28 juillet 2009

Un peu de vocabulaire


Ce que l'on visite surtout en Ouzbekistan, ce sont les medersas (ou madrassas), les écoles coraniques (et pas les mosquées). Conçues sur un plan carré, derrière une façade monumentale généralement décorée avec un raffinement extrême; on pénètre dans une cour intérieure (parfois deux cours se suivent) dont les murs sont constitués de cellules qui servaient de logement aux professeurs et aux élèves. Certaines medersas sont encore en activité, mais la plupart sont transformées en boutiques ou ateliers d'artisanat, voire en hôtel. Celles de Samarcande ont été restaurées et restituent la splendeur du temps de Tamerlan.
Photo: cour intérieure d'une medersa à Samarcande

Le groupe


Malheureusement, à ce beau programme culturel, il y avait un "mais" de taille: le groupe. Actuellement, je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu le supporter... grâce à Gulya, sans doute, mais Gulya avait son travail d'accompagnatrice et n'était pas toujours disponible. Le voyage n'était pas une organisation du Soir, donc pas de journaliste pour hausser le niveau. L'accompagnateur principal était Alain, le mari de Anne, la directrice de Préférence (une sorte de prince consort à l'anglaise), un assez bel homme dans la cinquantaine, qui le savait, et devint immédiatement la coqueluche des nombreuses femmes seules du groupe. L'élue fut une blonde Suzanne, ils ne se quittaient pas de la journée, toujours à se faire des confidences, ce qui était désastreux pour le groupe. A se rejoindre la nuit, il devait y avoir des limites puisque Alain partageait sa chambre avec... sa belle-mère ! Encore une chose exaspérante, ces vieilles dames - en Afrique du Sud la maman de Gaétan- qui ralentissaient le rythme du groupe et qu'il fallait aider dans les escaliers.

Les femmes seules, bêtes et vulgaires, formèrent rapidement un clan qui se réunissait le soir dans une chambre pour boire de la vodka... Pour compléter le tableau, un couple obèse, malpoli et jamais content, grossier avec les guides, dont le sport principal était le marchandage avec les commerçants. Il y avait aussi une vieille fille, style religieuse défroquée, timorée et pot de colle, qui cherchait un appui auprès de moi et m'ennuyait prodigieusement.

Un seul couple me fut sympathique: Pierre et Marie-Madeleine Fobelets, que je retrouverai plus tard au Pérou.

Inutile de dire que je me sentais très seule et que les repas étaient un supplice; avec qui m'attabler ? Il m'est parfois arrivé de manger avec Gulya et les chauffeurs...

Photo: le staff; de gauche à droite, l'aide-chauffeur (tatare), le chauffeur (russe), le guide (tadjik), et Alain.

Magie des noms...


Vous me connaissez: je fonctionne aux mots ! Alors, l'Ouzbekistan... ! Une succession de noms mythiques, Khiva, Boukhara, et surtout Samarcande ! Les fastes de l'Orient, les mystères d'un pays resté longtemps fermé - les émirs de Boukhara exécutant les étrangers (j'ai lu quelques récits d'exploration de l'époque). Bon, on n'en est plus là, même si Karimov est un autocrate. Mais l'histoire regorge d'épisodes glorieux: Tamerlan, Alexandre le Grand, épousant la belle Roxane en l'antique Sogdiane. De nombreux monuments, à l'abandon sous les Soviétiques, sont maintenant restaurés ou en voie de l'être. Le pays est arrosé par l'Amou-Daria, l'Oxus des Anciens. Occupé en grande partie par le désert du Kyzilkum, et vous le savez, je suis très attirée par les déserts. Et aussi c'est la première fois que je mets le cap à l'est, que je vais en Asie, en Asie musulmane. En fait, cette destination a tout pour me plaire.
Photo: le tombeau de Tamerlan à Samarcande

L'Ouzbekistan


Quand je parle de mon projet autour de moi, on est très étonné: l'Ouzbekistan ? c'est un pays de Tintin ? Ca se trouve où ? Ca existe vraiment ?

Eh bien oui ! Ancienne république socialiste soviétique de l'Asie centrale, devenue indépendante à l'effondrement de l'URSS. La population se partage entre Russophones (installés pour russifier le pays sous les Soviétiques), Ouzbeks (turcophones) et Tadjiks (apparentés aux Iraniens) pour la majorité. Religion musulmane. Capitale: Tachkent. Pays dirigé de main de fer par Islam Karimov, président réélu presque automatiquement; état policier où se pratique toujours la torture et où les révoltes sont matées dans le sang.

Sur le plan historique, glorieuse patrie de Tamerlan, le célèbre conquérant sanguinaire (mais amoureux des arts, il épargnait les bons artisans); dire qu'à cette époque, nous étions les maîtres du monde, soupire Gulya, qui s'identifie volontiers aux Ouzbeks quand ça l'arrange. Nostalgie que je retrouverai dans la Mongolie de Gengis Khan...

Je ne suis pas enthousiaste à l'idée d'encourager un régime dictatorial, mais Gulya balaie mes arguments en disant que si le tourisme est boycotté, le peuple souffrira deux fois: du régime et de l'isolement... Raisonnement que me tiendra également Ronald au moment de partir en Birmanie. Encore maintenant, je ne suis pas vraiment convaincue, mais il y a tellement de régimes corrompus dans le monde qu'il est difficile de les éviter tous...

Cap sur l'Orient !


Peu après le voyage africain, un coup de téléphone va changer mon destin pour quelques années: en m'informant de leur futur programme auprès de l'agence Préférence, je tombe sur Gulya, qui y fait un stage; une amitié commence, et grâce à elle je ferai connaissance avec Ronald; tous deux m'apprendront à voyager seule. Mais n'anticipons pas ! Dans un premier temps, elle me persuade de participer à un voyage en Ouzbekistan; ce sera en mai 2004.

Ici il convient de présenter Gulya; elle se revendique tatare, un peuple opprimé par Staline, déplacé de Crimée vers l'Oural et les régions désertiques de l'Asie centrale; elle fait partie des nombreux Tatares qui se sont finalement installés en Ouzbekistan pendant la période soviétique; en fait elle est russophone, et si elle se dit également ouzbèque avec fierté, elle ne parle ni ouzbek, ni tadjik...Pour eux, elle est russe. Après une jeunesse mouvementée, elle s'est mariée avec un Belge, vit à Bruxelles avec leurs deux petites filles, Tamila et Sabina, et a repris des études de tourisme (qu'elle ne terminera d'ailleurs jamais). Côté personnalité, elle est fantasque, généreuse, ouverte et très sociable; entre elle et moi naît rapidement une sympathie puis une amitié.

lundi 27 juillet 2009

Bye Bye South Africa


Et c'est ici que se termine ce périple... Maintenant que je connais mieux l'Afrique noire - le Mali, le Soudan, l'Ethiopie -, je peux témoigner combien l'Afrique du Sud est un pays africain vraiment à part. Les Blancs - Afrikaners ou Britanniques - ne se considèrent pas comme des colons, mais bien comme les "natifs" de ce pays. Alors comment résoudre le problème de la cohabitation ??? Pays très avancé économiquement mais quid de la répartition des richesses ??

Questions qui demandent des kilomètres de discussions...

En attendant nous remontons dans un avion vers Londres, non sans nous faire photographier tous ensemble, les 6 amis d'Afrique, toujours fidèles, toujours heureux de se retrouver depuis 2003.

De gauche à droite, une intruse, Nicole, Toni, votre blogueuse préférée période avant Elena, Monique, Françoise et Raymond.

Je les embrasse tous virtuellement...

Le jardin botanique de Kirstenbosch







Dernière visite à Capetown: ce jardin célèbre dans le monde entier... Un jardin, que dis-je, un parc, 528 ha, s'étendant dans la banlieue de la ville, sur le flanc oriental de la montagne de la Table. En partie jardin parcouru de chemins et sentiers, en partie forêt naturelle. Les collections comprennent toutes les plantes et arbres d'Afrique australe. C'est un endroit magnifique, où il fait bon flâner dans les allées et les serres, même pour moi qui ne reconnais que les baobabs. Le paradis selon Magali.



Avec plaisir, j'y photographie des écoliers en balade, Noirs pour la plupart; je devine qu'il n'en a pas toujours été ainsi...



La fleur est une protea, la fleur nationale d'Afrique du Sud.

Le Cap







Capetown est bâtie dans un site extraordinaire, en bord de mer, au pied de montagnes uniques au monde, la Montagne de la Table et la Montagne du Lion.



Vu de la mer, ou du ciel, c'est un endroit remarquable, un des lieux magiques du monde.



Malheureusement, la ville elle-même est assez insipide; les quartiers historiques sans aura, et le Waterfront d'un modernisme agressif. Juste échappe à la monotonie le quartier malais, aux maisons colorées.



L'impression générale est assez décevante, sauf si on lève les yeux sur les montagnes.



A notre programme une montée (en car) à Signal Hill, pour le point de vue, un tour de ville (en car), une balade au rutilant centre commercial du Waterfront, un dernier shopping de souvenirs industriels au "marché artisanal" et un repas dans un restaurant.... grec ! Pourquoi ce choix, je ne le comprendrai jamais ! En fait, au Waterfront, rien que de la cuisine internationale, et même un restaurant belge...
Photos: la Table, le Lion, le quartier malais



Le cap de Bonne Espérance







Un de ces lieux mythiques auxquels je ne peux résister... !



Attention, ce n'est pas le point le plus au sud de l'Afrique !! Le partage des eaux, entre l'Océan Atlantique et l'Océan Indien, se situe au Cap des aiguilles, 150 km plus loin... Mais psychologiquement, on situe ce point au Good Hope Cape, car c'est à partir de ce moment, venant de l'Equateur, que l'on commence à naviguer vers l'est.
Toute la péninsule du Cap ( voir carte) est décrétée réserve naturelle: on y trouve plein d'animaux en liberté, des paysages sauvages préservés et .... des milliers de touristes. Deux arrêts obligatoires: Cape Point et Good Hope Cape, moins spectaculaire que le premier...
Inutile de préciser que soufflait là-bas un vent dément !






Otaries et manchots




Deux escales obligées: les otaries de Duiker Island (navigation mouvementée, the sea is rough), et les manchots de Boulders (Jérôme en parle aussi dans son blog Antarctique); que doivent penser ces animaux des foules de touristes qui se succèdent pour les observer ??

Architecture "Cape dutch"




Architecture coloniale afrikaner, solide, propre, fonctionnelle, à l'image de la vie rude des pionniers, devenus riches propriétaires terriens, mélange de style hollandais et victorien; les intérieurs sont austères, longues tables et décoration bourgeoise.


La ville de Stellenbosch conserve de nombreux édifices de ce style, certains transformés en musées: très touristique et charmant, tout ce blanc sous le soleil.


Mais ce qu'il faut savoir aussi, c'est que Stellenbosch se trouve au centre du pays afrikaner, et que de sa célèbre université sortent la plupart des théoriciens de l'apartheid et les extrémistes de tout poil...

samedi 25 juillet 2009

In vino veritas




A Simon's town (petit port dans la région de Capetown), un déjeuner mémorable; nous formons tous les cinq une table en terrasse, très joyeuse. La faute au Klein Constantia, bouteille brandie par Monique ? Faut dire que cet excellent vin est introuvable en Belgique... (j'en ai vu une fois aux Pays-Bas). Dans les assiettes, du homard et des calmars frits... Admirez le ventre satisfait de Raymond ? Ou de Toni ? Qui se reconnaîtra ?

Et les Huguenots apportèrent le vin...




Chassés par la Révocation de l'Edit de Nantes, 200 Huguenots français débarquèrent en Afrique du Sud et s'installèrent dans la région de Capetown, au lieudit Franschoek, le coin des Français. Leur savoir-faire fit fructifier les vignes que les Hollandais peinaient à développer. En échange, il leur fut interdit de parler français, et en l'absence d'instituteurs francophones, la langue devint l'afrikaner pour tous en moins de deux générations. Seuls subsistent les patronymes typiquement français, parfois adaptés au hollandais.


A Franschoek, on cultive le souvenir. Monument commémoratif, cimetière (avec noms français, parfois aristocratiques), musée huguenot. Ces protestants rigoureux maintinrent la lecture quotidienne de la Bible par le pater familias, vu la pénurie de pasteurs. Encore aujourd'hui, la religion est fortement implantée dans toutes les couches de la population.


Nous visitons l'entreprise viticole Spier (goûtez donc leur excellent vin blanc en vente au Delhaize), avec séance de dégustation; notre ami Toni pratique la chose avec le plus grand sérieux !!


Premier contact avec l'architecture cape dutch, ma foi très séduisante.

Garden route et courses d'autruche




Entre Port Elisabeth et Capetown, une région super touristique, baptisée la route des jardins, où l'on trouve un concentré de tous les charmes de l'Afrique du sud: la baie de Knysna, les plages chic, notamment celle de Plettenberg, le parc de Tsitsikamma, dont j'ai déjà parlé, et aussi Mossel Bay, une petite ville portuaire où Bartolomeu Diaz débarqua le 3 février 1488; l'endroit devait devenir l'escale des Portugais en route pour les Indes, où ils laissaient leur courrier... dans une chaussure; on peut admirer la reproduction de la caravelle de Diaz dans le musée local.


Tout est prévu pour le touriste dans cette région, mini-croisières, dégustation d'huîtres, petit train à vapeur, et même balade sous terre dans les grottes de Cango, le Han-sur-Lesse local. Le top (à mon avis) est la visite d'une ferme d'autruches; on nous y fait une conférence sur le commerce des plumes (à part les gilles de Binche, qui en veut encore ?) et on nous montre la nursery où justement un bébé sort de son oeuf. Perchés dans une tribune, nous assistons à un spectacle inédit: sorte de rodeo sur autruches, où ces volatiles réputés peu intelligents se laissent monter par leurs gardiens; quelques messieurs du groupe ne craignant pas le ridicule les imitent... A la boutique un choix d'oeufs d'autruche décorés à des prix qui me restent en travers de la gorge; je me contente d'un oeuf ordinaire qui a fait le voyage du retour sans se casser.

vendredi 24 juillet 2009

Ma chronique culinaire


Je suis sûre que vous l'attendez ! En fait, voyager en groupe, c'est surtout se retrouver autour d'un buffet ou... autour de la même assiette que le voisin! Un petit air de réfectoire de mes années d'internat...

En général, on tente de ne pas froisser les estomacs délicats des Européens et on leur sert une cuisine "internationale". Le contraire de ce que j'apprécie. En Afrique du Sud, l'ordinaire était plutôt classique. J'ai cependant aimé le poisson et surtout une préparation de calmar vraiment réussie. Huîtres, omelette d'oeuf d'autruche, viande d'autruche, intéressant, mais guère exotique. Le seul plat vraiment typique qu'on nous servit (et qui ne fit pas l'unanimité) fut le bobotie, une sorte de gratin de viande de boeuf. Personnellement, vous l'avez compris, j'ai adoré... A part cela, l'Afrique du Sud est le pays du braii, comprenez le barbecue ! (sport masculin universel)

Le biltong


Petit intermède culinaire... Le biltung est une recette de viande séchée mise au point par les Afrikaners au moment du grand trek. On en trouve partout, en petits sachets, préparé à partir de tous les animaux présents en Afrique du sud. Moi j'avoue que je me suis limitée au biltong de boeuf ! C'est très bon, bourré de protéines, ça se mastique comme des chips.

En fait c'est une nourriture de survie pratiquée par l'Afrique depuis la nuit des temps; j'en ai retrouvé au Mali, en Ethiopie. Sauf qu'en Afrique du Sud, c'est une véritable industrie.

jeudi 23 juillet 2009

Le parc Tsitsikamma




Un espace montagneux protégé autour de la Storms River, animaux, nature sauvage, activités aquatiques en tous genres, camping etc etc, mais pour nous seulement un arrêt pour voir le "Big tree". Comme on nous octroie 3/4 d'heure de liberté autour du dit arbre, Colette et moi nous laissons tenter par un des nombreux sentiers de randonnée - 3 km, ce doit être possible ! Évidemment, à ce rythme-là, pas le temps d'observer la nature pour éventuellement apercevoir des oiseaux ! Marche soutenue dans un sentier de jungle accidenté, pour finalement rejoindre le car où il ne manque plus que nous, sous l'oeil sévère de Gaétan. C'est qu'il y a un horaire à respecter ! (en fait on a passé l'heure suivante à traîner dans un énième magasin de souvenirs)


Ce jour-là je me suis juré de randonner un jour en liberté, sans un pion-accompagnateur; pas que je sois sportive, mais me balader dans la nature, c'est un de mes plaisirs. Il faudra pourtant longtemps avant que je réalise ce souhait ! Mes premières marches libres dans la jungle, ce sera avec Ronald au Cambodge, et quand je voyagerai seule, j'en ferai à chaque occasion.

Port Elisabeth




Entre Durban et Port Elisabeth, nous avons emprunté un vol intérieur, mais je n'en ai gardé aucun souvenir. A partir de ce moment, nous avons perdu Jean, notre guide farfelu, pour hériter de Janet, cultivée et intéressante. Port Elisabeth est une ville fondée par les colons britanniques à la limite du pays Xhosa (rappel: Nelson Mandela est Xhosa); c'est une ville plutôt élégante, qui vit de l'industrie automobile. J'ai le souvenir d'une très belle chambre d'hôtel avec un lit à baldaquin (prémonitoire ???)


Je vous passe toutes sortes de détail; en photo un monument typiquement britannique, à la gloire des chevaux morts au cours de la guerre des Boers; pendant le speech de Janet, j'ai eu la curiosité de faire le tour du monument, l'envers du décor correspond à la réalité. Agrandissez l'image si ce n'est pas clair.

Durban







Durban est une ville cosmopolite réputée dangereuse, avec une importante communauté indienne; d'ailleurs on nous emmène dans un marché indien couvert, sorte de souk proposant bijoux, épices et soieries. Le centre rassemble de beaux bâtiments officiels coloniaux, des buildings modernes et des centres commerciaux impersonnels. Les banlieues noires, comme vous le devinez, sont infréquentables.

Déjeuner dans un resto de poisson sur le port - excellent, reconnaissons-le. Et puis après-midi au jardin botanique, considéré comme un des "plus beaux du monde", rien de moins.

Ce jardin est un endroit pour Nicole, qui connaît le nom de toutes les plantes, ou pour Magali, qui est amoureuse des orchidées. Quant à moi, après avoir photographié quelques beaux arbres et admiré les fleurs (en fait je préfère les fleurs en liberté, comme par exemple les rhododendrons sauvages des montagnes), je m'ennuie un peu: je préfère le social. Voilà donc ce que les Blancs ont apporté à l'Afrique du Sud, un beau jardin payant réservé aux élites.
Le soir conférence super intéressante: Colette nous a déniché un correspondant sur place, qui vient nous parler du sida, de la distribution des terres et autres problèmes. Ca c'est mon rayon.
Il faut dire que nombreux sont les Zaïrois émigrés travaillant dans les hôtels qui la reconnaissent et l'applaudissent- elle est célèbre pour avoir tenu tête à Mobutu, qui l'a expulsée du Zaïre, en son temps. Je ne dirai jamais assez combien elle a apporté d'intérêt à ce voyage.
Quand je le peux, je m'exerce aussi à une de mes spécialités: les photos d'enfants. Faut dire qu'à cette époque, je suis vraiment débutante, aussi bien sur la qualité que sur la quantité. A peine 242 photos avec mon tout nouveau numérique (offert par les enfants pour ma retraite), et un album de photos traditionnelles...

mardi 21 juillet 2009

L'océan indien




Je le verrai à satiété, à Durban, à Port Elisabeth, et aussi à Plettenberg, une élégante station balnéaire où l'on a même le loisir de se baigner - toutefois en faisant attention... aux requins !! Et aussi au bout de la passe de Knysna, que nous explorons en bateau - une gentille excursion destinée à nous faire admirer les luxueuses villas seconde résidence des nantis sud africains. Bien sûr, dès que l'on quitte les endroits chic, on tombe sur les inévitables townships...
A noter: jamais depuis je n'ai revu l'océan indien...

La réserve Santa Lucia




Eh oui, toujours les animaux... Cette fois, s'agit d'observer les hippos et les crocos, à bord d'un bateau fluvial; sont pas très coopératifs ! Photos nulles. Au-delà d'un banc de sable, la lagune sur laquelle nous naviguons débouche sur l'Océan Indien (que je n'ai jamais vu): toujours la magie des mots, mon imagination vagabonde...

Le parc Hluhluwe











Encore un safari dans une réserve ! Mais celui-ci est spécial... Peu fréquenté (le nombre de véhicules est réglementé), il donne vraiment une idée de l'Afrique sauvage. Eléphants, rhinocéros blancs et noirs (en fait sont tous gris), impalas, kudus, babouins, girafes... En fait, ce que je préfère, c'est le chemin, cette terre ocre ou rouge qui serpente dans la savane arbustive. Je retrouverai ces paysages avec bonheur en Ethiopie du sud. C'est ma vision de l'Afrique.

lundi 20 juillet 2009

God bless Africa


Nous avons assisté à un autre spectacle de danses zoulous, dans un hôtel; il s'agissait d'une communauté de jeunes villageois qui se produisaient pour gagner quelque argent et aussi maintenir les traditions. Pour terminer, ils ont chanté l'hymne national sud-africain, qui est très beau. Moment émouvant, auquel j'ai assisté debout, avec Colette.